Parce que le nombre de logements locatifs disponibles baisse, la Fédération nationale de l’immobilier propose aux communes volontaires un plan « d’urgence locative ». Il s’agit d’expérimenter un dispositif complémentaire au parc public social en mobilisant le parc privé.
Immobilier : une année 2014 compliquée pour le locatif
Des taux de crédit plus attractifs et la baisse des prix de l’immobilier ont permis à des ménages d’accéder à la propriété ou du moins de l’envisager. Mais pour d’autres, cela ne suffit pas et ils doivent donc se tourner vers la location.
Or, comme l’explique Jean-François Buet, président de la FNAIM, le marché de la location est devenu difficile pour un certain nombre de personnes. Les lois qui régissent le locatif ayant été renforcées, les rapports entre propriétaires-bailleurs et locataires ont été déséquilibrés.
L’année 2014 a donc été synonyme, pour de nombreux ménages, de difficultés à trouver une location en adéquation avec leurs besoins et leurs envies. C’est en partant de ce constat que la FNAIM a voulu réagir en proposant une solution d’urgence.
La solution proposée par la FNAIM
Dans un communiqué de presse paru le 25 novembre 2014, la FNAIM explique qu’elle souhaite « apporter des solutions aux villes et agglomérations qui font face à une raréfaction de logements locatifs ».
Puis elle ajoute que « le contexte budgétaire et la baisse des dotations de l’État réduisent la marge de manœuvre des collectivités » et qu’il semble donc « indispensable de renouveler les approches en matière d’accès au logement ».
La FNAIM propose de mettre en place des comités de pilotage locaux « urgence logement locatif » au sein desquels les chambres FNAIM, en région, aideraient et conseilleraient les propriétaires-bailleurs. Il s’agirait d’une association de professionnels, de propriétaires, de collectivités et d’organismes.
Les propriétaires seraient encouragés à revoir leurs loyers pour qu’ils soient plus proches voire équivalents à ceux du marché public. Les ménages visés sont ceux dont les revenus sont trop élevés pour pouvoir vivre dans un logement social mais insuffisants pour pouvoir louer un logement locatif « libre » au prix du marché.
Pour convaincre les propriétaires-bailleurs de baisser leurs loyers, la FNAIM invite les collectivités à adapter la fiscalité et la taxation locale de ces derniers.
Reste à savoir si les propriétaires-bailleurs seront nombreux à jouer le jeu pour que les ménages concernés puissent trouver un logement correspondant à leurs attentes.